Les chiffres sur les troubles neurocognitifs au Canada


Les scientifiques prédisent que le Canada comptera près d’un million de personnes vivant avec des troubles neurocognitifs d’ici 2030, et plus de 1,7 million d’ici 2050. En agissant ensemble, nous pouvons changer ce futur.

A grid of dozens of different portraits of people

Les troubles neurocognitifs représentent un problème important et complexe, et les données fiables que nous avons sont cruciales.

Les statistiques et projections présentées sur cette page, essentiellement tirées des deux rapports de la Société Alzheimer du Canada accessibles ci-dessous, sont les plus récentes dont nous disposons.

Nous continuons de mettre ces chiffres à jour au fur et à mesure des publications.

    Les troubles neurocognitifs en résumé 

    • Plus de 25 différentes pathologies peuvent être à l’origine de troubles neurocognitifs.
    • La maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente.
    • Les troubles neurocognitifs vasculaires majeurs, la dégénérescence fronto-temporale et la maladie à corps de Lewy figurent également parmi les causes les plus observées.
    • Plusieurs pathologies peuvent toucher le cerveau en même temps et entraîner des troubles neurocognitifs mixtes. C’est aussi un cas fréquent.
    • Nous ne disposons toujours d’aucun traitement pour la plupart des types de troubles neurocognitifs.

    Projections des troubles neurocognitifs au Canada

    • Au 1er janvier 2024, nous estimons que 733 040 personnes au Canada sont atteints d'un trouble neurocognitif
    • Chaque jour, les troubles neurocognitifs touchent 350 personnes de plus au pays, soit plus de 15 personnes chaque heure.
    • D’ici 2030, le Canada pourrait compter près d’un million de personnes vivant avec des troubles neurocognitifs. 
    • Selon cette tendance, le pays verrait émerger 187 000 nouveaux cas par an, soit 512 par jour ou 21 par heure. D’ici 2030, le Canada pourrait connaître une augmentation de 51 % du nombre de nouveaux cas par an (par rapport à 2020)
    • D’ici 2030, le nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif au pays pourrait grimper de 65 % par rapport à 2020 (de 597 300 à 990 600).
    • À partir de 2040, on prédit plus de 20 000 nouveaux cas par mois.
    • D’ici 2050, plus de 1,7 million de Canadiens pourraient vivre avec des troubles neurocognitifs.
    • En d’autres mots, 685 nouveaux diagnostics seraient posés chaque jour, soit 29 à chaque heure.
    • Entre 2020 et 2050, 6,3 millions de Canadiens développeront des troubles neurocognitifs permanents.

    Quelques chiffres sur l’ethnicité, le genre et l’âge des personnes touchées au pays

    • Le nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif au Canada devrait augmenter de 187 % entre 2020 et 2050 pour atteindre 1,7 million de personnes.
    • D’ici 2050, le nombre de personnes d’ascendance autochtone vivant avec un trouble neurocognitif au Canada devrait augmenter de 273 %, passant de 10 800 à 40 300 personnes.
    • D’ici 2050, presque un quart des personnes qui vivront avec un trouble neurocognitif au Canada seront d’origine asiatique.
    • On estime qu’en 2020, 4 800 Canadiens de descendance africaine vivaient avec des troubles neurocognitifs. On prédit que leur nombre dépassera les 29 100 en 2050 (augmentation de 507 %).
    • On estime qu’en 2020, 3 500 Canadiens d’origine latino-, sud- et centraméricaine vivaient avec des troubles neurocognitifs. On prédit que leur nombre dépassera les 18 500 en 2050 (augmentation de 434 %).
    • En 2020, 61,8 % des personnes vivant avec un trouble neurocognitif et plus de la moitié des partenaires de soins au Canada étaient des femmes. On prévoit qu’en 2050, plus d’un million de Canadiennes vivront avec un trouble neurocognitif.
    • Les troubles neurocognitifs à début précoce (qui se manifestent chez les personnes de moins de 65 ans) représentent des défis particuliers qui entraînent notamment des diagnostics tardifs et des difficultés à obtenir des aménagements au travail. Plus de 40 000 personnes de moins de 65 ans pourraient vivre avec un trouble neurocognitif au Canada en 2050. En 2020, elles étaient environ 28 000.

    Personnes proches aidantes et troubles neurocognitifs au Canada

    • Les partenaires de soins aidant des personnes âgées qui vivent avec des troubles neurocognitifs sont mobilisées 26 heures par semaine, en moyenne. Pour les personnes âgées vivant avec d’autres problèmes de santé, ce chiffre est de 17 heures par semaine. (Source : Institut canadien d’information sur la santé)
    • Chaque année, des personnes proches aidantes prennent, au total, plus de 470 millions d’heures pour aider des personnes vivant avec un trouble neurocognitif, soit l’équivalent de 235 000 emplois à temps plein.
    • En 2022, ces soins représentaient plus de 7,3 milliards de dollars rien qu’au Canada.
    • D’ici 2050, le Canada comptera plus d’un million de partenaires de soins de personnes vivant avec un trouble neurocognitif. Ils se mobiliseront pour plus de 1,4 milliard d’heures par an au total, soit 690 000 emplois à temps plein.
    • On prévoit que nombre de partenaires de soins aura presque triplé (augmentation de 188 %) entre 2020 et 2050.
    • 45 % des personnes proches aidantes accompagnant des personnes âgées vivant avec des troubles neurocognitifs montrent des signes de détresse, contre moins de la moitié (26 %) chez les personnes proches aidantes accompagnant des personnes âgées vivant avec d’autres problèmes de santé. (Source : Institut canadien d’information sur la santé)

    Troubles neurocognitifs, soins et groupes d’âge

    • En 2020, 8,4 % des Canadiens de plus de 65 ans vivaient avec au moins un trouble neurocognitif. 
    • En 2050, ce pourcentage pourrait atteindre les 13,2 %.
    • En 2020, la plupart des personnes proches aidantes accompagnant des personnes vivant avec des troubles neurocognitifs (44 %) avaient entre 45 et 65 ans.
    • Environ 30 % des personnes fournissant des soins aux personnes vivant avec des troubles neurocognitifs ont moins de 35 ans.
    • Les troubles neurocognitifs à début précoce (qui se manifestent chez les personnes de moins de 65 ans) représentent des défis particuliers qui entraînent notamment des diagnostics tardifs et des difficultés à obtenir des aménagements au travail. Plus de 40 000 personnes de moins de 65 ans pourraient vivre avec un trouble neurocognitif au Canada en 2050. En 2020, elles étaient environ 28 000.

    Différences régionales dans les projections et proportions du nombre de personnes vivant avec des troubles neurocognitifs

    • L’Ontario, le Québec, la Colombie-Britannique et l’Alberta connaîtront les plus grandes augmentations d’ici 2050 en raison de leur forte croissance démographique et de la jeunesse de leur population.
    • En Ontario, les cas de troubles neurocognitifs augmenteront de 202 % entre 2020 et 2050. La province recensera le plus grand nombre de nouveaux cas à cette échéance, dont 1,5 million de nouveaux cas de maladie d’Alzheimer, 680 000 nouveaux cas de troubles neurocognitifs vasculaires majeurs et 780 000 nouveaux cas d’autres types de troubles neurocognitifs.
    • En Alberta, le nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif augmentera de 286 % sur cette même période. 
    • En Colombie-Britannique, cette augmentation sera de 218 %.
    • Le Québec connaîtra la plus grande augmentation du nombre de cas derrière l’Ontario (2020 : 147 000 vs 2050 : 360 200). L’augmentation en pourcentage se situera toutefois en dessous de la moyenne nationale (145 %, contre 187 % pour le Canada).
    • La moyenne d’âge est plus grande dans les provinces de l’Atlantique que dans le reste du pays, mais la faible croissance démographique limite l’augmentation du nombre de cas de troubles neurocognitifs. Voici toutefois les projections pour 2020-2050 :
      • Nouveau-Brunswick : 89 % d’augmentation
      • Île-du-Prince-Édouard : 138 % d’augmentation
      • Nouvelle-Écosse : 87 % d’augmentation
      • Terre-Neuve-et-Labrador : 73 % d’augmentation

    De l’espoir pour déjouer les projections

    • 40 % des cas de troubles neurocognitifs dans le monde pourraient être prévenus. D’après un rapport de la Lancet Commission de 2020, douze facteurs de risque modifiables seraient à l’origine de ces cas.
    • Retarder l’apparition des troubles neurocognitifs d’une seule année permettrait de réduire le nombre de cas au pays de 500 000 d’ici 2050.
    • La retarder de dix ans permettrait de réduire le nombre de cas de plus de 4 millions à cette échéance.
    • Un tel effort permettrait également de diminuer la demande en personnes proches aidantes de près de 1 million d’heures par an.

    Comment agir dès maintenant

    À propos de cette page







    L’Étude phare


    Cette étude utilise la modélisation des données pour prévoir l'avenir des troubles neurocognitifs au Canada. Les données de l'étude sont analysées dans trois rapports. Le premier rapport, datant de 2022, examinait les chiffres nationales. Le deuxième rapport, publié en 2024, examine les troubles neurocognitifs dans les groupes démographiques. Le troisième rapport, en 2025, examinera les impacts économiques.

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    A  man looks at computer images of brain scans in foreground; a man and a woman look at more brain scans in background







    Les recommandations de L’Étude marquante, rapport 1


    Notre étude indique que nous pouvons prendre un large éventail de mesures pour donner lieu à des résultats positifs pour les personnes vivant avec un trouble neurocognitif et leurs proches. Voici nos conseils pour les systèmes de santé, les gouvernements, les chercheurs, et bien plus.

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