L’Institut du vieillissement des IRSC et la Société Alzheimer du Canada investissent 1 million de dollars dans les recherches de demain portant sur les troubles neurocognitifs


Canada

L’agence fédérale de financement du Canada pour la recherche en santé, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), et la Société Alzheimer du Canada se sont associées pour investir près d’un million de dollars dans quatre domaines de recherche émergents sur les troubles neurocognitifs.

Une bonne nouvelle pour la recherche sur les troubles neurocognitifs.

Le partenariat entre l’Institut du vieillissement des IRSC et le Programme de recherche de la Société Alzheimer permettra de financer de nouveaux chercheurs partout au Canada qui émettent des hypothèses innovantes axées sur le diagnostic précoce, l'amélioration des traitements, et le renforcement de la qualité de vie des personnes vivant avec un trouble neurocognitif.

« Nous sommes l’unique partenariat de financement consacré aux nouveaux chercheurs œuvrant dans le domaine de la recherche sur les troubles neurocognitifs, » explique la docteure Saskia Sivananthan, chef de la direction scientifique de la Société Alzheimer du Canada. « Ce programme unique renforce la recherche sur les troubles neurocognitifs au Canada en appuyant de nouvelles perspectives, tout en renforçant la capacité dans ce domaine. »

D’ici 2031, on s’attend à ce que prés d’un million de Canadiens vivent avec l’une ou l’autre de ces maladies. L’investissement dans la recherche est crucial pour soutenir la prévention, la détection précoce et les meilleures options de traitement. Le Programme de recherche de la Société Alzheimer est l’un des centres les plus innovants du Canada. Il est axé sur la recherche sur les troubles neurocognitifs et aide les chercheurs les plus brillants à donner vie à leur travail — de l’idée à l’impact. »

« L’Institut du vieillissement des IRSC est ravi d’appuyer les chercheurs qui amorcent une carrière dans le domaine de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences, explique la docteure Jane Rylett, directrice scientifique de l’Institut du vieillissement des IRSC. « Nous remercions la Société Alzheimer du Canada de mener cette initiative importante dans la lutte contre la démence. »

Nouveaux chercheurs financés grâce à ce partenariat

Dr. Myeong Jin Ju

Docteur Myeong Jin Ju, Université de la Colombie-Britannique

Axe de recherche : Hyperspectral Dynamic Retinal Imaging for Alzheimer’s Disease Pathophysiology [imagerie rétinienne dynamique hyperspectrale pour la pathophysiologie de la maladie d’Alzheimer] 

« Le principal défi que j’essaie de surmonter consiste à détecter les biomarqueurs prédictifs de la maladie d’Alzheimer afin d’établir un diagnostic précoce, et cela à l’aide d’un système de balayage rétinien chez les petits animaux. Peu coûteux, facilement accessible et non invasif, le projet a un potentiel de collaboration avec la recherche clinique, ou le développement d’un médicament pouvant prévenir la maladie. »

Dr. Taylor Schmitz

Docteur Taylor Schmitz, Université Western Ontario, Ontario

Axe de recherche :  A non-invasive preclinical biomarker of neurodegeneration in Alzheimer’s and related dementias [un biomarqueur préclinique non invasif de la neurodégénération pour la maladie d’Alzheimer et les autres troubles neurocognitifs]

« J’essaie d’identifier le moment où l’on peut détecter la maladie d’Alzheimer pour la première fois dans le cerveau. Pour cela, j’élabore des outils permettant de détecter les premiers changements survenant dans les neurones vulnérables. On pense que ce sont eux qui sont affectés en premier par la maladie d’Alzheimer, et cela bien avant l’apparition des problèmes de mémoire. »

« Si ces outils permettent de détecter la maladie avant qu’elle ne provoque trop de dommages dans le cerveau, nous pourrons alors développer de nouveaux traitements pour prévenir ceux survenant dans ces neurones vulnérables. S’ils fonctionnent, ces traitements pourraient potentiellement prévenir la maladie d’Alzheimer avant qu’elle ne commence. »

Dr. Julia Kirkham

Docteure Julia Kirkham, Université de Calgary, Alberta

Axe de recherche : A Fine Balance : Association between Antipsychotic Deprescribing in Long-Term Care and Other Medication Prescribing [un équilibre précaire : l’association entre la « déprescription » d’antipsychotiques et la prescription d’autres médicaments dans les établissements de soins de longue durée]

« Mes recherches visent à améliorer les soins de santé des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif, en particulier celles qui résident en établissement de soins de longue durée. Pour cela, la prescription de médicaments doit être plus sécuritaire et adéquate. Il est très important de limiter l’utilisation de médicaments antipsychotiques dans les établissements de soins de longue durée, mais pour véritablement améliorer les soins prodigués aux personnes atteintes d’un trouble neurocognitif, nous devons nous assurer que d’autres médicaments nuisibles ne soient pas prescrits au lieu des antipsychotiques. »

« Pour moi, l’avenir de la recherche dans ce domaine est un avenir où les politiques et la réglementation qui touchent directement les soins de santé des personnes atteintes d’un trouble neurocognitif sont guidés par la recherche et éclairés par les personnes qui vivent, travaillent ou dont un proche vit dans un établissement de soins de longue durée. »

Dr. Ashwini Namasivayam-MacDonald

Docteure Ashwini Namasivayam-MacDonald, Université McMaster, Ontario

Axe de recherche : Understanding Swallowing Impairments in People Living with Dementia as Contributor to Caregiver Burden [comprendre les troubles de l’ingestion chez les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif : un facteur qui contribue au fardeau de l’aidant]

« En comprenant mieux comment les difficultés d’ingestion chez les patients vivant avec un trouble neurocognitif contribuent au fardeau de l’aidant, j’espère déterminer comment soutenir les proches aidants pour qu’ils puissent à leur tour soutenir leurs proches de manière optimale. J’essaie, en gros, de faire passer l’approche de la pratique clinique et de la recherche actuelle des soins uniquement centrés sur la personne à une approche plus holistique. Dans celle-ci, la totalité de l’unité familiale est prise en compte et les besoins de tous sont abordés. »